
Dr. Saeed Al-Malhawi – Article de blog-
Une phrase qui a toujours ravi les oreilles des voyageurs du voyage « Jour et Nuit » lorsque le train entre en gare d’Oujda, annonçant la fin du « travail et du labeur ».
Malgré les bonnes nouvelles que cette phrase véhicule, elle a des significations profondes et douloureuses en géopolitique, en économie et en gestion.
En économie, cela signifie la fin du voyage, la fin de la route, l’arrêt de la caravane, la fin de l’horizon, le début de la récession, l’interruption des affaires et le manque d’argent.
En géopolitique, cela signifie les frontières, la rupture des liens parfois, et même la rupture des liens familiaux à d’autres moments, l’éloignement du centre de prise de décision et la fragilité de la stabilité.
En gestion, cela signifie le domaine du « dernier à savoir » et l’écurie « celui qui est absent ne doit pas être attendu, et celui qui est présent ne doit pas être consulté ».
En bref, c’est la fin du lieu. Pour Oujda, c’est la fin de sa raison d’être. Oujda a été créée comme point de passage pour les caravanes commerciales. C’est la porte d’entrée du Grand Maghreb, la clé de l’Orient et le lien terrestre entre le Maroc et le reste du monde.
Si Oujda Al-Muntaha est abandonnée à elle-même, son sort sera celui de toutes les villes commerciales dont les routes commerciales ont été coupées ou détournées : une mort lente. Deux exemples frappants de ces villes se trouvent dans la même région et sont également « terminées » dans la région d’Al-Muntaha : les villes de Figuig et de Debdou. …
Existe-t-il un sauveur ou un espoir de survie pour ces villes en particulier et pour la région orientale en général, face à l’injustice géopolitique ? Tout ce que la géographie a accordé à ces villes a été annulé par la politique.
Alors, face à cette situation, que faut-il faire, ou comme disent les Marocains : « Que faut-il faire ? »
Est-il sage d’attendre que nos frères reviennent à la raison et arrêtent leurs actes de « vol » et de blocage des moyens de subsistance des gens ?
Rien ne vaut l’attente, et attendre en politique est une erreur fatale.
Une initiative politique est donc nécessaire pour surmonter cette situation discordante.
L’initiative commence par la reconnaissance de l’injustice que vivent Oujda et la région de l’Est en général, et par la mise en place d’une politique économique nationale pour la région frontalière, en commençant par une compensation par des incitations fiscales pour la région, en réduisant les impôts sur les entreprises nationales et productives de la région, et même en exonérant les projets d’exploitation des impôts, ainsi qu’en compensant l’éloignement géographique par des réductions de matières énergétiques…
L’important est que s’il y a une volonté politique, nous ne manquerons pas de solutions.
La question fondamentale se pose aux représentants, députés et dignitaires de la région : défendrez-vous la région de manière à ce qu’elle débouche sur une politique spécifique, concrétisée par des projets structurés et des mesures incitatives, qui se concrétiseront en chiffres dans la loi de finances ? Ou votre action restera-t-elle limitée aux mots, sachant que « dans les situations difficiles, les mots ne servent à rien », comme le dit « Jil Jilala ».
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